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Article 19.03, chiffre 7 et article 19.03, chiffre 9, lettre d) – Calcul des stades intermédiaires de l'envahissement (surfaces libres)

L'article 19.03, chiffre 7 stipule que le calcul de la stabilité en cas d'avarie doit être basé sur la "méthode de la carène perdue".

L'article 19.03, chiffre 10, stipule que : "Pour le calcul de l'effet de carène liquide à tous les stades intermédiaires de l'envahissement, on retient la superficie brute des locaux endommagés."

Si l'on utilise la méthode de la carène perdue, cela signifie la "perte" de la partie endommagée du bateau en ce qui concerne le déplacement qui assure la sustentation et le moment d'inertie. L'aire de la ligne de flottaison et le moment d'inertie diminuent en présence d'un déplacement constant. La communication entre le compartiment endommagé et les eaux environnantes signifie que l'eau se trouvant dans le compartiment endommagé est imputée à l'environnement du bateau.

C'est pourquoi aucun effet de surface libre imputable à l'eau ne survient dans les compartiments endommagés et il n'y a pas lieu d'apporter des corrections.

Une possibilité serait d’effectuer le calcul suivant la "méthode de la masse ajoutée" Avec cette méthode est pris en compte la coque "intacte". Le compartiment endommagé se remplit d'eau jusqu'à ce que la hauteur d'eau dans le compartiment endommagé corresponde à la ligne de flottaison du bateau. Avec cette méthode, l'aire de la ligne de flottaison et le moment d'inertie demeurent intacts, mais le déplacement d'eau augmente. Avec cette méthode de la masse ajoutée, il est important d'apporter une correction concernant l'effet de surface libre.

Les stades intermédiaires de l'envahissement doivent-ils être calculés en utilisant la méthode de la carène perdue" ? Dans l'affirmative, le texte relatif à l'effet de surface libre de l'article 19.03, chiffre 10, lettre d), doit être supprimé.

Est-il possible d'utiliser en guise d'alternative pour le calcul des stades intermédiaires de l'envahissement la "méthode de la masse ajoutée" ? (Voir aussi question 4a ci-après) Dans l'affirmative, la surface libre doit être corrigée pour les compartiments endommagés.

S'il y a lieu de corriger la surface libre pour les compartiments endommagés (méthode de la masse ajoutée), pourquoi ne pas apporter cette correction sur la base de la surface libre "réelle" ? Actuellement, le calcul exact de la correction sur la base de la surface libre réelle ne pose plus de problèmes grâce à l'utilisation d'ordinateurs. L'approche des valeurs maximales est plutôt désuète et date de l'époque à laquelle tous les calculs étaient effectués manuellement. En fait, il est même difficile d'obliger l'ordinateur à effectuer des calculs "erronés".

Réponse :

La méthode de la carène perdue donne un résultat plus proche de la réalité de manière globale dans le cas d'une brèche importante. Dans le cas d'une brèche limitée, la méthode de la masse ajoutée est plus exacte au début de l'envahissement, mais pour la détermination de l'état final d'équilibre après envahissement, c'est la méthode des carènes perdues qui est la plus exacte. La méthode de la masse ajoutée doit être utilisée pour le stade intermédiaire de l'envahissement. C'est pourquoi cette dernière méthode est préconisée pour la stabilité à l'état final. La méthode de la masse ajoutée doit être utilisée pour les stades intermédiaires d'envahissement.

Même dans la méthode de la carène perdue, on peut établir une différence entre surface nette et surface brute. Il s'agit en fait de définir plus ou moins précisément le compartiment envahi. Si on ne le définit que par ses parois, cela revient à rendre la superficie brute à l'environnement du bateau. Si on voulait faire un calcul plus précis, correspondant à la superficie nette, il faudrait considérer que les éléments fixés à demeure dans le compartiment, comme machines ou tuyauteries, restent solidaires du bateau, et ne font pas partie du compartiment. Dans le cas où l'on travaille avec un logiciel, il faudrait numériser ces éléments et les inclure dans le modèle du bateau. L'on n'aurait alors plus besoin de la notion de "perméabilité". Mais quelle complication !
Conclusion : même dans cette hypothèse, la précision "calculer avec la surface brute" est utile.

Dire que "le calcul exact de la correction sur la base de la surface libre réelle ne pose plus de problèmes grâce à l'utilisation d'ordinateurs" est un peu exagéré. En effet cela exigerait de numériser des éléments aux formes complexes comme un moteur, et cela devrait être revu chaque fois que l'on ajoute ou retranche un élément dans le compartiment. Le fait de prendre en compte la superficie brute revient à augmenter celle-ci par rapport à la réalité, donc à prendre en compte une stabilité moindre que celle existant réellement. Cette solution va dans le sens de la sécurité en même temps qu'elle simplifie le travail.

RV/G (07) 84 rev. 10

Les indications ne constituent pas des propositions de modification des prescriptions mais des commentaires. Ces indications sont exactes.

RV/G (07) 90

Groupe de travail du règlement de visite, RV/G, de la CCNR, stabilité, stabilité après avarie, envahissement